Paroisse Catholique Francophone de Munich & Bavière


St-Anna avec statue de St. François

Soyez les bienvenus !

Que vous soyez nouvel arrivant en Allemagne pour un plus ou moins long séjour ou depuis de nombreuses années en Bavière, soyez les bienvenus sur le site de la paroisse francophone de Munich et Bavière.

Francophone et non pas française, car notre communauté se trouve sans cesse renouvelée d´expériences multiculturelles par ses représentants d’Europe, d’Afrique et de tous les continents. Notre jeune communauté est ainsi riche de sa diversité !

Ce qui nous unit, c'est notre foi en Jésus Christ. Nous savons que dans l´Église, "il n'y a pas d´étrangers" aussi sentez vous au sein de notre paroisse comme dans votre propre "Heimat".

Père Marc Grosstephan, Curé


ACTUALITÉS


Logo Malteser

Quête pour les victimes du tremblement de terre.


Si vous souhaitez encore effectuer des dons:
Malteser Hilfsdienst e.V.
SPENDENKONTO Pax Bank eG,
IBAN: DE 1037 0601 2012 0120 0012

GENODED1PA7
Stichwort Erdbeben Syrien/Türkei

JMJ

JMJ à Lisbonne, c'est dès maintenant !

Les inscriptions pour les JMJ sont à envoyer par e-mail à la paroisse de Munich.

N'hésitez pas à faire circuler cette annonce autour de vous !
Plus d'informations...
Les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) auront lieu à Lisbonne au Portugal, début août 2023. Nous sommes heureux de vous annoncer que le diocèse de Strasbourg propose d'accueillir les jeunes des Missions francophones du monde entier dans leur groupe qui partira à Lisbonne. Toute personne de notre paroisse entre 18 et 35 ans est donc invitée à se joindre à leur pèlerinage au Portugal.
 
2 formules sont proposées : https://www.alsace.catholique.fr/services-mouvements/pastorale-jeunes/jmj2023/. Les coûts de participation des jeunes de Strasbourg sont partiellement pris en charge par leur diocèse, il convient donc d'ajouter un coût de 160€ aux prix affichés pour les personnes de notre paroisse. Toutefois, les frais de participation ne doivent représenter d'obstacle pour personne, des solutions seront trouvées pour que chacun et chacune puisse participer sereinement. 

Inscription par e-mail avant le 10 février 2023 à la paroisse de Munich, en précisant la formule de votre choix. Cela ne représente pas encore une inscription définitive, mais nous pourrons ainsi former un groupe et organiser notre voyage. 

N'hésitez pas à faire circuler cette annonce autour de vous ! 
Nous nous réjouissons de vivre cette aventure ensemble ! 
Klaus pour le conseil paroissial
Franzoesischsprachige-Gemeinde.Muenchen@ebmuc.de

prière formation

08.03.2023
Conférence « Caritas In Veritate »

20h – Klosterkirche St.-Anna

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12.03.2023
Messe des Familles

10h30 - Klosterkirche St.-Anna, suivie d’un apéritif convivial

Marche Saint Joseph

17-18.03.2023
Marche de St Joseph

de 21h à 7h – de Munich à Reutberg

firmung

22.03.2023
Soirée pénitentielle

20h - Klosterkirche St.-Anna.

Foi et Raison1

30.03.2023
Conférence

« Conséquences dans la société du divorce entre la Foi et la Raison »
20h - Klosterkirche St.-Anna.

rameaux

02.04.2023
Messe des Rameaux

10h30 - Klosterkirche St.-Anna

FORMATIONS & ARCHIVES

2022


lettres noel

Avent 2022
Chaine de lettres

Le temps de l'Avent est un temps qui nous est donné pour préparer notre cœur à la venue du Seigneur en allant au-devant des personnes en situation de solitude.
 
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Sur le modèle de l’action « Une lettre un sourire » des années passées, notre paroisse vous propose de créer une chaîne de lettres pour écrire
aux personnes malades, isolées, seules de votre entourage.
afin que votre inquiétude, vos pensées pour elles soient portées par l’ensemble de notre communauté

Actions :
Du 23 au 29 novembre, rendez-vous sur le site bit.ly/3OejcHU créé par la paroisse ou scannez le QR code ci-dessus
et indiquez les informations concernant la personne isolée, malade, seule… de votre entourage.
 
➡ Si  vous ne pouvez accéder au lien, il sera possible de nous donner le nom et l´adresse de la personne à qui vous souhaitez que le courrier soit envoyé, lors de la messe du 27 novembre.
 
Après le 29 novembre, nous nous occuperons de préparer des enveloppes timbrées avec les noms et adresses, ainsi, qu’un petit texte pour expliquer la démarche.
 
➡ Enfin, lors de la messe du 4 décembre et du 11 décembre, les enveloppes seront distribuées aux paroissiens et paroissiennes désirant participer à cette action de solidarité.
 
En prenant l’enveloppe, VOUS vous engagez à écrire une petite lettre (pour parler de vos journées, de vos activités,
de votre passion ou partager un poème, un extrait de livre…) avec éventuellement une photo ou un dessin, et à poster l’enveloppe avant Noël ! Rien de tel que d’ouvrir une lettre qu’on n’attendait pas pour se sentir soutenu(e)…
 
Merci par avance de votre engagement !                 
Pour toute question :
Anne-Muriel Alexici Thieulin (anne.alexici@yahoo.fr)
Klaus Keller (claraetklaus@gmail.com)

Net for god

21.10.2022
Soirée Net for God

Film : "Dorothy Day une rebelle au Paris"

Plus d'information...

caritas

07.06.2022
Conférence

à 20h dans la KlosterkircheConférence "L'amour à la lumière de l'encyclique Deus Caritas es"

Babybox

05.2022
Action "Babybox"

UN GRAND MERCI de votre soutien aux mères et aux enfants en Ukraine !!!
au nom de notre paroisse et de l'association "München hilft Ukraine e.V" - MHU.

Plus d’infos sur les « Babybox » : Focus
Pour soutenir le travail de la MHU.

2021


desert

17.11.2021
Conférence:

"La crise de la Foi"

à réécouter sur notre chaine YouTube.

Livre page

12.09.2021
Texte de Rentrée

La page si colorée et foisonnante des vacances se tourne irrémédiablement pour laisser place, en cette nouvelle rentrée, à une page blanche...

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La page si colorée et foisonnante des vacances se tourne irrémédiablement pour laisser place, en cette nouvelle rentrée, à une page blanche, non pas grise j’espère, offerte à l’exercice de notre intelligence planifiante et de notre imagination débordante. Pour les uns la page blanche a une vertu plutôt stimulante, pour les autres un effet assez paralysant. Quel qu’en soit notre abord, nous n’y couperons pas, cette page nouvelle il nous faudra bien la remplir en personne et en communauté.
 
Entièrement vierge, toutefois, la page inédite ne saurait l’être. Elle s’insère dans un livre, une histoire, formés des pages et événements précédents qui, sans nous déterminer absolument, nous suggèrent, voire nous impriment une direction, une ligne de pensée et de conduite. La page en elle-même est constituée d’une texture, d’une trame, d’un grain, symbole de la réalité qui l’a tissée et formée, matière et support sur lesquels s’exerce notre acte créateur. Rien n’y est écrit d’avance qui pourrait nous soustraire à notre responsabilité d’auteur(e) au bénéfice d’une passivité de copiste aussi confortable que stérile. Il ne s’agit pas de faire du « remplissage » ni de recopier ce que d’autres auraient composé pour nous, ni davantage de se contenter de belles formules. Même belles et séduisantes, les formules peuvent être vides de sens ou pire, trompeuses. Il nous faut avoir quelque chose à exprimer et à communiquer en vérité. La forme cherche un fond que nous ne puisons pas uniquement dans notre propre fonds ; nos idées se montrent souvent par trop bornées et toutes faites. Seuls un souffle nouveau, une inspiration venue d’ailleurs nous donnent l’élan voulu et la force requise pour rédiger de manière créatrice et enthousiaste (au sens étymologique du terme) la page de cette nouvelle rentrée personnelle et paroissiale.
 
Que l’Esprit-Saint, Esprit de vérité et de sagesse, de discernement et de force inspire tout au long de cette année 2021-2022 nos pensées, nos désirs, nos paroles et nos actes. Puissions-nous tous, sous son inspiration, devenir co-auteurs(es) d’une page nouvelle de notre vie paroissiale. Si la page nous est donnée, l’inspiration promise, reste à nous mettre à l’œuvre. Notre engagement sera la plume au mouvement inimitable et notre générosité l’encre au tracé unique. Ainsi donc chacune et chacun est invité à rédiger, selon son style propre, la partie qui lui est destinée en collaboration avec les autres.
 
Bien à vous,
Père Marc Grosstephan

prière formation

27.01.2021
Formation catéchiste


Formation: "L'enfance de Jésus"
en ligne sur notre chaine: Youtube

HALP4

14.01.2021
Formation Ecologie #4: Le dématérialisé est-il écologique ?

Conférence en ligne via le lien:
https://www.facebook.com/halpmunich

2020

solidarite priere

06.12.2020
Une préparation à Noël portée dans la prière !

Nous vous proposons de prendre un moment pour prier les uns pour les autres.

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...

Nous inviterons ceux qui souhaitent confier une intention de prière particulière à la noter sur un papier distribué à l’entrée des célébrations dominicales de ce 6 décembre 2020.
Récupérées durant l’offertoire, ces intentions seront ensuite distribuées à la sortie des messes aux paroissiens qui accepteront, durant les 3  semaines du temps de l’Avent, de prier à cette intention.

Nous souhaitons ainsi vivre une préparation à Noël portée dans la prière !
 
Cette action se fera bien entendu dans le respect des règles sanitaires en vigueur.
 
En parallèle, j’invite les paroissiens en souffrance ou ceux connaissant des personnes dans le besoin à se signaler auprès du secrétariat paroissial, afin que nous leur apportions aide et soutien et que personne ne demeure isolé en cette fin d’année.
 
Dans la joie de vous revoir bientôt,
Père Marc Grosstephan

vitraux Noel

26.11.2020
"L'Avent, l'attente du Messie"

Retrouver la formation du père Philippe Phemo Lufumba
sur notre chaine Youtube.

HALP3

02.12.2020
Formation Ecologie #3: Économie durable: une utopie ?


Résumé de la conférence via ce lien: "Économie durable: une utopie ?"

Conference HALP2

11.11.2020
Formation Ecologie #2: Un energie miracle pour nous sauver ?


Résumé de la conférence via ce lien: "Un energie miracle pour nous sauver ?"

peche originel

05.11.2020
Formation catéchiste


La Formation: "Le scandale du Mal, comment comprendre la doctrine du péché originel"
est disponible sur notre chaine: Youtube

Textes à lire avant la formation...

Livre de la Genèse [3, 1-12]
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ? » La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !
Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de son fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes. Ils entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et sa femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin.
Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu donc ? » Il répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. ».
 
Lettre de Saint Paul aux Romains [5, 12-19]
Nous savons que par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et que par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, étant donné que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde, mais le péché ne peut être imputé à personne tant qu’il n’y a pas de loi. Pourtant, depuis Adam jusqu’à Moïse, la mort a établi son règne, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam. Or, Adam préfigure celui qui devait venir.
Mais il n'en va pas du don gratuit comme de la faute. En effet, si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. Le don de Dieu et les conséquences du péché d’un seul n’ont pas la même mesure non plus : d’une part, en effet, pour la faute d’un seul, le jugement a conduit à la condamnation ; d’autre part, pour une multitude de fautes, le don gratuit de Dieu conduit à la justification.
Si, en effet, à cause d’un seul homme, par la faute d’un seul, la mort a établi son règne, combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul, régneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en abondance le don de la grâce qui les rend justes. Bref, de même que la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation, de même l’accomplissement de la justice par un seul a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie.
En effet, de même que par la désobéissance d’un seul être humain la multitude a été rendue pécheresse, de même par l’obéissance d’un seul la multitude sera-t-elle rendue juste.

Toussaint

01.11.2020
Homélie de la Toussaint


Par ces temps troubles et incertains, où les épreuves et les désarrois semblent ne pas nous épargner, viendrait facilement à nos lèvres cette locution ancestrale : « je ne sais plus à quel saint me vouer? »

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Avouons-le, dussions-nous la prononcer, ce ne serait pas sans le surcroît d’ironie de ceux qui préfèrent faire fond sur les progrès de la médecine et l’efficacité des mesures d’hygiène, que s’en remettre à l’intercession des saints. L’un exclut-il l’autre ? Notre temps n’a t-il donc plus besoin de saints ?

La force de résistance et l’essor d’une société ne dépendent pas uniquement du progrès médical et hygiénique, de la puissance économique et militaire, elle repose – nous le mesurons bien tous les jours – sur l’état d’esprit des personnes qui la composent. La solidarité, forme laïque et atténuée de la charité chrétienne, nécessite des références, des modèles pour qu’une société s’en imprègne et en vive. Sans la solidarité concrète, sans la charité vécue, le lien social se relâche et se dénoue.
 
Depuis les civilisations les plus illustres jusqu’aux groupes les plus obscures, chaque communauté humaine fonde son origine et sa légitimité, assure son identité et sa cohésion, définit ses buts et ses idéaux en se référant à des personnes qui sont érigés, pour diverses raisons, en modèles de ce groupe. Les grecs vénéraient leurs héros ; les romains et les chinois vouaient un véritable culte à leurs ancêtres ; la société de consommation et de divertissement produit ses stars, ses vedettes, ses héros... Bref ces figures idéales ou faussement idéalisées doivent représenter, incarner, réaliser – à un moment donné – ce que l’on considère comme LE modèle d’humanité et de vie sociale.
 
Quant à la communauté chrétienne, tout en ayant Dieu comme référence ultime et absolue, a toujours tenu  en haute estime des femmes et des hommes qui ont suivi, avec leur génie propre, l’enseignement et l’exemple de Jésus-Christ. Pour nous chrétiens, il est le modèle par excellence, la perfection de Dieu qui s’incarne concrètement dans l’humain, l’idéal descendu parmi nous. Comme vrai Dieu et vrai homme, Jésus-Christ est la parfaite image de Dieu et le portrait idéal de l’humain. À la suite du Christ, qu’ils essayent d’imiter selon leur époque et leur charisme, les saints sont des chefs-d’œuvre d’humanité, dignes d’être vénérés et imités à leur tour. Chaque saint est une réalisation concrète de l’amour de Dieu pour les hommes en un temps et un lieu précis. Ces témoins fidèles sont autant de signes et d’aides qui nous soutiennent dans notre effort vers ce qui nous dépasse. Chacun d’entre nous a besoin de modèles, d’exemples qui lui signifient ce qu’il est appelé à devenir. Ils nous lancent un appel à réaliser le meilleur de nous-même en travaillant à la venue du Royaume de Dieu.
 
Les saints ne sont pas, pour autant, des modèles hiératiques, poussiéreux et dépassés ; ils nous demeurent efficacement présents. Sans remplacer ou inhiber le progrès du génie humain, ces frères et sœurs en humanité, ces héros et héroïnes du quotidien, nous guident, assistent et soutiennent, « nous qui marchons vers la cité du ciel, notre mère la Jérusalem d’en haut par le chemin de la foi, joyeux de savoir dans la lumière, ces enfants de de notre Église, que [Dieu] nous donne en exemple » (Préface de la Toussaint). Ou comme le chante encore la préface des saints : « En eux, Seigneur, tu as voulu que nous trouvions une vie qui nous serve d’exemple, une communion qui nous donne une famille, une prière qui nous soit un secours ».
 
Célébrez la fête de tous les saints, c’est se réjouir (Gaudeamus) de la réalité de la communion, d’un amour « efficace » qui unit les uns aux autres au-delà de la mort. Ainsi, tout en saluant les progrès de la médecine et en nous fiant aux mesures d’hygiène, cela ne saurait remplacer la solidarité, la charité que nos frères les saints ont incarné et qu’ils continuent, avec la grâce de Dieu, d’inspirer et de susciter en de nombreux hommes et femmes appelés à la sainteté, en ces héros du quotidien dont le secours nous est si précieux en ces jours d’épreuves.
 
À vous tous, qui serez en vacances la semaine prochaine, je souhaite en avance une joyeuse fête de la Toussaint, où nous nous vouons à tous les saints !
 
Père Marc Grosstephan

Conference HALP1

14.10.2020
Formation Ecologie #1: Pourquoi parler d'urgence climatique ?


Pourquoi parler d'urgence climatique ? Se nourrir dans le respect des équilibres planétaires.

Résumé de la conférence via ce lien: Conférence urgence climatique.

relecture

18.09.2020
Un temps de relecture...


Prendre le temps de relire le confinement 2020, parait essentiel pour en tirer un enseignement éclairant à la fois le rapport à sa propre personne, aux autres, à la société et à Dieu.
Une première analyse des réponses au questionnaire, sont disponibles ici.

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Rappelez-vous, fin mai 2020, vous avez reçu de notre paroisse francophone le mail suivant : « Avant que, chacun et chacune,  nous ne reprenions nos vies bien rythmées, je vous propose, au travers de ce modeste questionnaire, un temps de relecture à faire seul ou avec vos proches. Prendre le temps de relire chaque étape de ce confinement, hors du commun, parait essentiel pour en tirer un enseignement éclairant à la fois le rapport à votre propre personne, aux autres, à la société et à Dieu […] »
 
Vous avez ainsi été 66 à partager votre expérience du confinement. Étant dans l’impossibilité de rendre compte, dans ce cadre, de ce que chacun a vécu en détail, à moins de publier les 32 pages du sondage, il va sans dire que nous ne vous partageons ici que les réponses les plus constantes ou les plus symptomatiques. Une analyse plus détaillée avec des propositions de discussions suivra dans la prochaine gazette paroissiale. De manière générale, ce confinement aura été reposant, paisible mais paradoxalement également actif et trop long.
 
À propos de ma relation "seul(e) avec moi-même" : Chacun s’est posé beaucoup de questions avec parfois des sentiments contradictoires. Si la solitude a pesé à certains « seul face à mes angoisses », la majorité déplore en avoir manqué et ne pas avoir réussi à s’isoler. « J´aurais aimé avoir plus de temps pour moi » et « j´ai développé de nouvelles qualités » sont les 2 réponses les plus choisies. Se mêlent ainsi les sensations d’être inutile, fragile, d’avoir un vide dans sa vie, d’avoir du mal à s’arrêter, de trouver dur d’être seul avec les portables allumés, l’angoisse de « l’après » ; ceci créant un sentiment d’injustice parfois intolérable. En parallèle, se profilent la joie de prendre du temps pour soi, une certaine sérénité, un apaisement, l’envie d’un retour à l’essentiel, l’envie de changer sa vie, de réapprendre à réfléchir, de pouvoir enfin être introverti sans jugement extérieur.
Sondage postconfinement

Moi, mes proches, mes relations :
Concilier chez soi travail et famille aura été le défi de ce confinement. Parfois débordés par l’attention aux enfants, certains parlent d’esclavage : « Ma maison est envahie », « Dur, mes ados qui se renferment sur eux, sur leurs écrans ! » Mais paradoxalement, beaucoup parlent aussi du bonheur d’être plus en famille surtout lorsqu’il y a des tout-petits ! Faire des choses ensembles, jeux, sport… Même l’école à la maison a permis de mieux appréhender les difficultés, de les comprendre. Une plus forte intimité s’est créée : « Que je les aime ». Certains parlent d’une redécouverte… Ce temps aura visiblement permis de (ré)apprendre l'importance des liens sociaux, du moins avec ses proches ! Avoir plus de temps de partage avec sa famille au sens large, ses amis, même par vidéo interposée, a facilité l’écoute, la présence, la sincérité des échanges, ceci même sur des sujets graves et profonds et a atténué l’angoisse face aux (grands)-parents, en France ou ailleurs, et face à l'impossibilité de venir aider.
Et pourtant un tri est fait : nos proches oui, mais les autres… Par le révolutionnaire télétravail, le « contact direct manque » pour gérer la crise au sein des entreprises, soutenir ses équipes et échanger. Avec les inconnus, la relation est distendue « par peur (pour eux ou pour nous) du virus ». Si heureusement, une certaine solidarité s’est mise en place de soutien, de bienveillance avec ses voisins, surtout les plus âgés, il n’en reste pas moins que la relation à l’autre reste à (ré)inventer.
 
Ma consommation : Notre consommation a évolué durant le confinement et le « trop d’écran » et « trop d’emballage » arrivent au top des réponses. Nous voudrions à l’avenir « consommer moins, moins, moins » avec aussi l’envie de « consommer des produits de meilleure qualité ». Moins d’emballages et d’écrans, mais aussi moins de détergents (chasse au virus), de vêtements, de superflu, de gaspillage (en particulier nourriture), de travail… Plus de culture, de lecture, de sport, de musique, de jeux, de rires, de « repas préparés à la maison et bien meilleurs ». Nous souhaitons plus de produits faits-maison (pain et yaourt) et locaux voire bios du marché.
 
Moi et la nature : Conséquence d’un confinement bavarois plus souple, permettant l’accès aux parcs voire même à la montagne, la nature n’a pas manqué. Elle est même (re)devenue une habitude dans notre quotidien : « Nous nous sommes forcés à sortir chaque jour ». Par du jardinage, des balades en forêt, à la campagne, à vélo… nous avons (re)découvert les joies simples d’admirer la nature, les plantes, les oiseaux. Il y a eu une véritable prise de conscience que « la nature est un poumon ». « Je suis ravie de la retrouver ! ».
 
Moi et le monde : L’engagement des enseignants au quotidien pour leurs élèves a été largement plébiscité même si « le contact direct doit rester maître » pour un enseignement de qualité et « les outils digitaux doivent rester des supports ». Vos réponses sur le télétravail (« catastrophe sociale à long terme », « soulagement », « doit rester ponctuel »…) ainsi que sur la politique (« manipulation », « défiance », « déconnectée du réel » …) mériteraient à elles seules des soirées de discussions… Nous soulignerons malgré tout vos remarques sur la société : « grande solidarité »,  «admiration des personnes ayant continué à travailler (santé, nettoyage, commerce, transport…) », « beaucoup de gens sont généreux » et un « appel à une société responsable et solidaire » !
 
Ma vie spirituelle : Nos équipes paroissiales ont tenté, avec les moyens du bord, de garder le lien malgré l’isolement et nous avons apprécié vos retours positifs. Pour nombre d’entre vous, la Foi a été un soutien : « Dieu fut mon socle pendant ce confinement ». Par « la force de la prière des uns pour les autres », les messes en vidéo, les prières de Taizé en ligne, l’appel du Pape… l’importance d’appartenir à une communauté chrétienne pour vivre et être soutenu a été ressentie très fortement.  Pour certains, la privation de l’eucharistie leur a permis de vivre une « deuxième première communion ». In fine, cette crise semble avoir permis de redécouvrir l'importance de la communion spirituelle, en particulier au sein de la paroisse.
 
Lors de notre prochaine gazette paroissiale, nous reviendrons sur les thèmes dont nous souhaiterions débattre au sein de la paroisse afin que cette expérience puisse porter des fruits sur la durée. Nous porterons notre attention sur ce qu’il conviendrait de changer dans cet « après » et sur nos propositions pour mettre en œuvre ces changements.
 
Pour le conseil paroissial, Pierre Meyssignac et Anne-Sophie Primus

vendredi saint

Vendredi Saint - 10.04.2020

Méditation sur les sept paroles du Christ en croix.

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Il y a dans la Passion de Jésus-Christ et dans sa mort sur la croix une dimension qui nous dépasse à tout jamais. Nous sommes plongés dans une réalité dont le mystère à la fois nous enveloppe  et  surpasse tout ce qu´humainement on peut en dire et en comprendre. Ne cherchons donc pas – en ce jour du moins – à expliquer maladroitement l´inexplicable de l´amour, à étaler sans pudeur ce qui  par sa nature même reste voilé. Les récits de la Passion, dans leur retenue, leur concision ne nous poussent ni à la révolte éclatante, ni à l´abattement désespéré, ni même à la culpabilité morbide. Ils nous introduisent dans un mystère que l´Église nous donne de contempler et de célébrer cette année „domestiquement“.
 
Acceptons donc de regarder le Christ qui est dévoilé sur la croix  sans tout voir, car telle est bien sa révélation. Acceptons de lire les textes sans tout comprendre, car telle est la vérité dans son dévoilement progressif. L´intelligence reste fidèle à elle-même en reconnaissant dans l´âme l´existence d´une faculté supérieure qui conduit la pensée au-delà d´elle-même: cette faculté supérieure est celle, extralucide,  de l´amour surnaturel qui nous initie à la contemplation et à la méditation.
 
Contentons-nous maintenant de lire attentivement et de laisser retentir les paroles même du Christ en croix, celles que pourraient prononcer ou crier tant de femmes et d´hommes en ces jours d´épreuve. Ces paroles que le Christ nous livre, que l´Église nous confie et que les êtres humains se répètent de génération en génération,  deviennent l´immense clameur où chacun peut se reconnaître et où tous , sans toujours le savoir, sont unis à la Passion du Christ  dans le grand passage, celui justement qu´est  la Pâques.
 
Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu´ils font.
C´est la prière parfaite, l´écho du Notre Père…
 
En vérité je te le dis, dès aujourd´hui avec moi tu seras en Paradis
Le Sauveur rattrape le naufragé… Dans ce présent-futur toute notre Espérance renaît
 
Voici ta mère (…) Voici ton fils.
Qu´as-tu, ô Christ , que tu ne nous aies donné?...
 
Les quatre dernières paroles sont celles de la neuvième heure, paroles essentiellement bibliques.
 
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m´as-tu abandonné?
Cri non point d´un désespoir sans recours, mais d´une douleur en attente de la libération…
 
j´ai soif.
Jésus clame à la face du monde de quelle soif d´amour son être tout entier brûle pour son peuple et nous tous…
 
Père, entre tes mains je remets mon esprit.
Le dernier soupir du Christ devient une effusion créatrice de l´Esprit Saint, le souffle qui vivifie…
 
Tout est accompli
La septième parole introduit au grand repos. Tout est conduit à son sommet d´amour. La mort a été dépassée; la vie nous a été transmise; l´espérance nous est rendue et la lumière nous est donnée en partage jusqu´à ce qu´Il revienne dans la gloire.

Jeudi saint

09.04.2020
Jeudi Saint, méditation sur Jean, 13, 1-15


«Avant la fête de la Pâque, sachant que l´heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu´au bout. »

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Chers frères et sœurs, la mort plane!
Jésus se sait condamné et à la veille de sa Passion. L´ambiance est d´autant plus lourde que flotte aussi un climat de suspicion. Un traître se trouve parmi ceux qui ont l´honneur de partager son dernier repas. En cette heure, chargée de tant d´émotions et de gravité, quelle est l´attitude de Jésus? Ce soir-là, Jésus ouvre son testament  qui comporte une saisissante expression d´amour, de sages conseils et un legs pour le moins étonnant.
 
Un testament, en effet, s´ouvre fréquemment sur des paroles d´affection. Celui qui est sur le départ, éprouve le besoin d´exprimer des paroles d´amour qu´il n´a peut-être pas toujours ou pas assez  exprimées durant son existence. Le Christ révèle son ardent désir de vivre avec ses apôtres ce dernier repas: « J´ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous. » Jean renchérit en affirmant que ce soir-là, « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, Jésus les aima jusqu´au bout. »
 
Un testament comporte souvent un certain nombre de conseils, de vœux même dont l´auteur désire la réalisation par ses proches , en témoignage de fidélité à sa personne. Le Christ laisse à ses disciples et au monde un testament spirituel, des directives de comportement, qui bouleversent les habitudes humaines: Lentement Jésus se lève, va chercher une bassine et un linge; il ceint un tablier comme un serviteur, se met à genoux  devant ses apôtres et leur lave les pieds. Avouez que cela est singulier! Dorénavant, tous ceux qui auront à exercer une responsabilité, une autorité, une quelconque forme de pouvoir ne doivent pas oublier que commander n´a d´autre but que de servir.
 
« Je vous donne un commandement nouveau: c´est de vous aimer les uns les autres. Ce qui montre à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c´est l´amour que vous aurez les uns pour les autres. » Telle est la consigne testamentaire suprême, celle qui va traverser les siècles et proposer à tous les chrétiens  et aux hommes de bonne volonté de vivre la mise en pratique de l´amour fraternel. Il  y a deux mille ans que ces paroles furent prononcées. Mais aujourd´hui, c´est avec un ton différent qu´elles viennent, à nouveau, résonner à nos oreilles. : « Aimez-vous ou vous périrez ». Cet appel de Teilhard de Chardin n´a rien perdu de son urgence  en cet état où la nature est assaillie sans vergogne par l´homme, qui lui-même est assailli par un virus sans pitié…… Si un remède s´impose, l´amour en demeure un ingrédient essentiel. Cet amour n´est pas un vague sentiment, une force impersonnelle, c´est une personne.
 
À la lecture d´un testament , la succession des biens est très attendue; elle s´accompagne souvent d´une peur jalouse que d´autres en perçoivent davantage! Or Jésus ne laisse pas de biens matériels; Juda est parti avec la caisse…. Jésus transmet davantage que tout cela. Il offre sa propre personne: son corps livré, son sang versé. L´Eucharistie est le signe efficace de l´amour qui veut rester présent. Le Christ reste au milieu des hommes, sous les espèces eucharistiques, comme un amoureux se rend disponible à ceux qu´il aime. L´Eucharistie est le cadeau que l´amoureux offre à l´être aimé pour qu´il ne souffre pas trop de son absence sensible. L´Eucharistie est la nourriture pour la route, la manne d´un peuple qui, dans le désert de la vie, marche vers la Terre Promise. Chers amis, durant la traversée éprouvante de ce désert que nous vivons ces semaines dernières, l´Eucharistie elle même nous fait défaut! Vivons cette privation comme l´occasion de redécouvrir la richesse jamais habituelle, le sens toujours nouveau de ce grand sacrement, de nous imprégner de la valeur irremplaçable de la communion avec Dieu et avec nos frères dans une communauté de foi, d´espérance et d´amour, notre bien le plus précieux ici-bas.
 
Que Dieu vous bénisse,
Père Marc Grosstephan

Croix

05.04.2020
Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné  »
Vidéo de la messe

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Face à la pandémie que nous traversons présentement, le philosophe Slovène, Slavoj Zizek, très en vue, s’est exprimé récemment en des termes, à mon sens, redoutables : « … résistons à la tentation de chercher derrière cette épidémie une signification plus profonde… Il y a quelque chose de rassurant à penser qu’il y a derrière tout cela un sens plus profond : cela voudrait dire que l’Univers ou Quelqu’un au dehors nous regarde… Ce qui est difficile à accepter,  c’est que l’épidémie en cours est le résultat d’une pure contingence naturelle et est dépourvue de signification plus profonde. Dans l’ ordre supérieur des choses, nous sommes une espèce qui ne compte pas ».

N’y a-t-il donc vraiment aucun regard au-dehors qui puisse et veuille croiser le nôtre ? Si Dieu existe, nous aurait-il perdus de vue ? N’y a-t-il donc vraiment aucune oreille au-dehors pour recueillir nos cris perçants ? Si Dieu existe, serait-il sourd à nos appels ? L’être dans ses profondeurs les plus insoupçonnées serait-il donc vraiment absurde : absurdus, signifiant écho de l’indifférence ?…

Albert Camus, philosophe de l’absurde, auteur de la peste, se distingue comme le penseur autorisé entre tous pour nous adresser en ces temps de fléau cette parole percutante, tirée justement de son roman, La Peste : « Il n’y a de véritablement malheureux en quittant la terre que l’incrédule ; pour l’homme sans foi, l’existence a cela d’affreux qu’elle fait sentir le néant, si l’on n’était point né, on n’éprouverait pas l’horreur de ne plus être : la vie de l’athée est un effrayant éclair qui ne sert qu’à découvrir un abyme. »
Est-ce devant cet abyme que Jésus poussa son cri suffoquant : Mon Dieu ? Sa mort, comme toutes les morts d’ailleurs, n’est-elle que la simple disparition d’un membre, d’une espèce qui ne compte pas ? La mort de Jésus compte-t-elle, pour quoi et pour qui ?

Si Jésus est mort une seule fois et une fois pour toutes, son œuvre de salut – par laquelle nous sommes arrachés au pouvoir du mal et de la mort – n’a pas encore fini de s’accomplir. En Lui, certes, tout est accompli, mais tout en nous et autour de nous est livré aux convulsions parfois douloureuses d’un mystérieux enfantement. Comment cela ?

Frères et sœurs, quand le mal est entré dans le monde, par le péché de l’homme, aux premiers temps de la création, c’est tout à la fois l’homme et le monde qui en ont été atteints. Le mal dû au péché provoque la discorde entre les hommes, l’amertume au fond des cœurs, l’hostilité de la nature et jusqu’à la lutte pour la vie. Ainsi l’homme et l’univers restent-ils doublement liés en une solidarité dans le mal : rupture et servitude, affrontement et corruption. Il faut peiner, se défendre ; il faut vieillir et enfin mourir : « Nous le savons – dit Saint Paul aux Romains – en effet, la création toute entière, jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement ».

Mais le Christ est venu !
Dieu s’est fait homme et Dieu s’est incarné dans le monde pour redonner à l’homme un cœur nouveau et rendre à notre terre une vie nouvelle. Pour nous donner la vie divine, il a pris sur Lui notre mort humaine. Pour nous ouvrir le ciel, il est descendu plus bas que terre. A la double solidarité de l’homme et du monde dans le mal, répond la double libération du Christ et sur la terre et dans les cœurs. La Passion du Christ est un immense et prodigieux enfantement ! Bien et mal s’affrontent encore. Il y a toujours cette lutte entre le vieil homme marqué par le péché et l’homme nouveau, sauvé en Jésus-Christ, et le combat est quotidien en chacun de nous.

Au cœur de ce monde blessé demeurent les ruptures, les discordes, les lassitudes, les erreurs, les imperfections. Rien n’est encore parfaitement transfiguré. Cela n’est que trop évident. Peu à peu, dans les douleurs, mais aussi dans la joie de l’enfantement un être nouveau se façonne, une terre nouvelle se construit ; peu à peu un univers se réconcilie : « Car – selon Saint Paul aux Colossiens – Dieu s’est plu à se réconcilier tous les êtres par Jésus-Christ, en faisant la paix par le sang de sa croix ».

Chacun de nous, où qu’il soit, quoiqu’il fasse, qui qu’il soit chaque jour, porte sa croix. Mais il sait désormais, que Dieu, à ses côtés, la porte le premier. Et s’Il ne nous a, pas délivrés de la souffrance, Il l’a remplie de sa présence, comme l’occasion d’exprimer l’amour le plus pur, le plus absolu ! En mourant sur la croix, le Christ ne nous a pas dispensés de la porter, il a donné un sens au désarroi de notre vie. Apparemment rien n’a changé, en fait tout est transformé de l’intérieur. Il n’est pas monté en croix pour mourir, mais pour ressusciter. La mort n’est plus une porte de sortie de cette existence passagère mais une porte d’entrée pour les demeures éternelles.

Le cri de Jésus a été entendu. Ce cri n’est autre que celui du Psaume 21 dont voici la suite : « Il n’a ni mépris, ni dégout pour le cri des victimes. Il ne détourne pas le regard. Ce cri pour lui, il l’écoute ». Cette foi en Dieu nous ouvre et nous soutient à avoir foi en l’homme. Si cette pandémie révèle à certains moments des traits vils et abjects de l’humaine nature : égoïsme, indifférence, violence, cupidité, elle met à jour aussi la grandeur de l’homme si sublime, capable de la solidarité la plus désintéressé, du sacrifice le plus sublime… Ce qui fait dire au même Albert Camus dans la Peste : « On apprend au milieu des fléaux qu’il y a dans l’homme plus de choses à admirer que de choses à mépriser ».
 
Père Marc Grosstephan

resurection Lazarus

29.03.2020
5ème dimanche de Carême

« Je suis la résurrection et la vie »
Méditation sur l’Évangile (Jn 11, 1-45)

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Chers frères et sœurs,
 
"En ce temps-là, beaucoup de juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leurs frères". Notre temps présent  rend chaque être humain digne de ce nom  sensible à la dimension du réconfort reçu et apporté,  d´autant que la pandémie rend cette proximité réconfortante périlleuse, voire impossible. Comment consoler alors? Demeure le constat qu'il est de ces réconforts faciles – bavardages creux  qui n´engagent à rien – car ils masquent l´essentiel. Pour réconforter un être humain, pour apaiser sa souffrance, il faut nourrir à son égard une réelle sympathie, au sens étymologique du terme (sympathein signifie en grec: souffrir avec; en latin compatior d´où la compassion). La sympathie au sens fort signifie la volonté et la capacité de souffrir avec quelqu'un, même à distance.

Voilà une exigence à laquelle nous nous dérobons volontiers, tant elle nous coûte. Porter uns souffrance avec quelqu'un suppose un accompagnement où, sans nous laisser submerger par la souffrance de l´autre, nous sommes tout simplement présents à lui dans une attention délicate et un silence paisible; non pas un silence qui serait le symptôme d´un vide ou d´une gêne, mais celui qu'inspire le respect sacré de ce qui nous dépasse.

Ce silence primordial, empreint de retenue et de respect, il convient un moment de le rompre pour oser une parole réconfortante. Pas n´importe laquelle, toutefois! Une parole prononcée à la lumière nuancée de l´intelligence, dans l´élan raisonnable de l´amour et par la profondeur de vue que nous inspire la sagesse révélée de Dieu. Une parole de réconfort est tout d´abord une parole de vérité; elle ne fait pas semblant; elle met à nu le caractère souvent tragique de l´existence. Tout peut basculer d´une seconde à l´autre; l´équilibre de nos vies et celle de l´organisation de nos sociétés sont toujours provisoires et instables, ne l´oublions pas! Ne nous voilons pas la face, l´existence est, à certains moments, dure, injuste et parfois atroce. Un bref regard jeté, en ces heures sombres, dans un hôpital de Strasbourg, de Bergame, de Madrid ou de  New-York suffit pour en livrer la preuve cuisante à  qui en douterait encore. Par-dessus tout. Certains événements, par les violentes et brusques ruptures qu'ils opèrent, D´où demeurent incompréhensibles et insensés. D´où surgit la question légitime: Pourquoi tout cela? Où est Dieu?

Terribles questions qui soulèvent dans nos cœurs un cri, parfois même un mouvement de révolte à l´encontre de Celui que nous appelons Père, le Dieu tout-puissant et plein d´amour: "Seigneur, si tu avais été là mon frère ne serait pas mort."  Combien d´hommes et de femmes pourraient aujourd'hui se faire l´écho poignant de ce cri lugubre qui traverse les âges: "Seigneur, si tu avais été là , mon mari, ma femme, mon fils, ma fille, mon ami... ne seraient pas mort"… « De profundis clamavi. ». "Des profondeurs je crie vers Toi, Seigneur, écoute mon appel " (Psaume 129). Ce cri du cœur est normal. Réconforter quelqu'un, c´est aussi lui faciliter l´expression de sa douleur, de son angoisse, même empreintes de colère et de révolte. Mais nous ne saurions en rester là!

Approfondissons: Dieu, croyons-nous, a créé l´être humain à son image, conscient, intelligent, libre, capable de répondre à son amour créateur. Si la liberté est d´abord le privilège de dire OUI, d´adhérer en pleine conscience à l´amour, elle peut aussi s´enfermer par orgueil dans le NON, dans le refus de l´amour pour se livrer aux forces  de la rupture que sont le mal, dont la forme suprême est la mort. Ce mal s´est propagé à la manière d´un virus et a enfermé l´humanité et la Création toute entière dans une mystérieuse solidarité négative que nous appelons le péché originel. Si le monde entier est livré et soumis à cette loi qui conduit à la mort,  pouvons-nous nous résigner à son apparent triomphe?

Dieu n´a voulu ni le mal ni la mort, ils sont le fruit amer d´une mystérieuse rupture d´Alliance entre l´humanité et Dieu, d´une liberté désorientée. Mais Dieu ne nous a pas laissé dans cette solidarité pitoyable et désespérante. Il est venu jusqu'à nous en la personne  de sa Parole, de sa Sagesse éternelle faite chair, Jésus-Christ, qui, en devenant l´un des nôtres, dépasse, par sa mort et sa résurrection, la solidarité avec nous dans le mal subi et la mort acceptée et ouvre à la solidarité dans l´amour et la vie qui n´ont pas de fin.

En Jésus-Christ, Dieu nous a témoigné sa plus fidèle amitié et sa plus profonde "Sympathie". Dieu en Jésus-Christ nous a rejoints dans la souffrance et la mort. Il les a partagées avec nous, non pour les expliquer, encore moins les justifier, mais pour les habiter de sa présence qui soulage et réconforte. Bien plus, cette souffrance et mort librement consenties réalisent un don d´amour qui anéantit déjà le pouvoir du mal et de la mort. Ainsi à travers Jésus-Christ, le Père a prononcé l´unique et absolue parole de réconfort: "Moi, je suis le Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s´il meurt vivra et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?"

Y croire ne nous dispense pas de goûter au tragique de la vie, comme tous nos frères humains; la foi ne nous dispense pas de l´expérience de la croix, de la souffrance, du désarroi, et de la mort, mais elle lui donne un sens; elle ouvre un chemin d´espérance et enfin un dépassement de la douleur et de la peur elle-même.

Voici donc la merveille de la foi chrétienne, elle ne nous dispense pas d´être infecté. De goûter au tragique de la vie, à sa brutalité même, mais elle nous garde absolument de tout pessimisme: La foi chrétienne est réaliste et idéaliste à la fois. Elle part de la réalité la plus dense, mais nous invite à la dépasser pour voir plus loin et agir en vue d´un monde nouveau que la résurrection du Christ annonce et réalise déjà. La souffrance et la mort subsistent, certes, dans leurs formes extérieures, mais le Christ les ayant partagées, éclairées de l´intérieur par sa présence, leur réalité et sens en sont déjà transformés.

Chers amis, en ces heures tragiques, où des femmes et des hommes meurent "seuls", - si notre présence à leur chevet est impossible - manifestons notre  communion avec eux, notre sympathie et  compassion, par la prière. Unissons-nous au Christ qui s´est avancé, de par sa nature humaine assumée,  dans la solitude et même un moment dans  la peur jusqu'à l´extrême fond de l´humaine condition pour y rejoindre tout être humain au cœur de ses souffrances et angoisses. En Jésus Christ, personne ne souffre et ne meurt dans une solitude absolue Telle est notre foi, telle est notre espérance; qu'ils inspirent nos pensées, paroles et actes.

Votre Curé, Père Marc Grosstephan

aveugle

22.03.2020
4ème dimanche de Carême

"Un temps pour ouvrir les yeux…"
Méditation sur l’Évangile (Jean 9, 1-41)

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Du confinement imposé au corps ne suit pas la gêne de l´esprit ni l´étroitesse du cœur. Bien au contraire, une généreuse ouverture se suggère à tout notre être, en commençant par les yeux. Les yeux de notre corps sont merveilleusement constitués pour capter la lumière. Sur la pellicule sensible du fond de l´œil s´impriment des images que le cerveau interprète. Mais les yeux ne perçoivent qu'une seule espèce de rayonnements; il existe bien d´autres ondes captées par nos oreilles, les antennes, les radars, ou…. par le flair des chiens! L´univers est donc plus riche de réalité que ce que nous en percevons à première vue. Constat qui inspirera à Shakespeare la fameuse sentence placée dans la bouche de Hamlet: "Il y a plus de choses sur la terre et le ciel que votre philosophie n´en rêve“.
Puisque nos yeux ne saisissent qu'une fort modeste portion de la réalité, élargissons notre perception. Ainsi l´amitié n´est perçue que par les "yeux du cœur" (Saint-Exupéry). La présence bienveillante de Dieu ne se manifeste qu'aux "yeux de la foi", sorte d´illumination intérieure, de regard plus qu'humain qui nous gratifie, à notre humble mesure, de la largesse de vue de Dieu. Par la foi, les événements, en particulier ceux que nous vivons présentement, les personnes, l´Évangile, les sacrements sont vus sous une lumière différente selon que l´on croit ou que l´on clôt les yeux à cette dimension de la réalité.
Le mendiant des souks de Jérusalem était né aveugle. Sa première naissance semble marquée d´une malformation irrémédiable. Jésus, pourtant, a, pour ainsi dire, remis en chantier le geste du Créateur, qui pétrit de la boue pour faire un nouvel homme. C´est à une nouvelle naissance que nous assistons. L´aveugle-né, par le geste de Jésus, re-naît à une vie nouvelle; maintenant sa vie est illuminée. Il avance dans la foi et voit de plus en plus clair. Les pharisiens, eux, s´enfoncent dans le refus de croire et se cachent les yeux pour ne pas voir.
Sur quelle réalité essentielle les yeux de l´aveugle se sont-ils donc ouverts? C´est dans le cadre d´un véritable procès en quatre séances de jugement que notre mendiant commence peu à peu à voir clair! Il reconnait Jésus dans les sens du terme "reconnaissance". La découverte de l´identité de Jésus se fait par étapes: au début, il ne connait pas Jésus…. et l´appelle par ouï-dire: "l´homme qu'on appelle Jésus"! Puis sous les questions pressantes des pharisiens, il affirme: "c´est un prophète". Ensuite, il proclame que "c´est quelqu'un qui vient de Dieu", un envoyé. Enfin, dans une rencontre conclusive de Jésus, il est est conduit à une profession de foi explicite: "Crois-tu au Fils de l´homme? – Je crois!". Le geste se Joint à la parole: "Et il se prosterna devant lui".
Il est frappant de constater que Jésus n´est présent, dans cette scène d´évangile, qu'au début et à la fin. Au cours du procès qui l´incrimine, il demeure absent. Et c´est l´aveugle guéri qui est appelé à témoigner au sens fort de ce terme. En devenant progressivement disciple de Jésus, il en devient le témoin dans un monde incroyant qui le presse de questions. Nous remarquons par ailleurs que ce n´est pas le questionné lui-même qui se définit comme disciple, ce sont les autres qui le désignent comme tel: "Tu es le disciple de cet homme". Ainsi, semble-t-il, il ne suffit pas de se dire chrétien. On pourrait s´illusionner soi-même. Les non-croyants nous perçoivent-ils comme chrétiens ? À quoi le voient-ils?
Chers amis, ce carême si singulier, où privés des sacrements et de la vie communautaire, nous incite à ouvrir plus que jamais les yeux sur une réalité qui d´ordinaire se dérobe par manque de temps et d´attention. par accoutumance et négligence. Prenons , alors que nous en sommes privés, la pleine mesure de la richesse des sacrements et de la vie communautaire; hâtons-nous, par des paroles et des gestes, à faire se lever une lumière qui annonce Pâques, là où le confinement répand les ténèbres de la peur, de la solitude, de l´amertume, de l´impatience, de la rancœur et du désespoir qui aveugle.
Votre curé, père Marc Grosstephan

union de priere

19.03.2020
Une quarantaine, un carême en commun !

Newsletter du père Grosstephan


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Chers paroissiens,
Chers amis de la paroisse,
 
Les épreuves que nous traversons présentement ne me semblent pas insensées, non plus que stériles pour qui veut bien les saisir dans une perspective, où la peur panique et les considérations à courte vue n´éclipsent pas toute réflexion d´envergure et toute action d´une féconde inspiration.
 
Il est sûr qu´après cette crise plus rien ne sera comme avant ! Semblable à toutes les crises, elle sera révélatrice de bien des choses ; elle mettra à nu des misères pitoyables et des grandeurs admirables ; le meilleur cotoira le pire. Cette crise appellera des changements en profondeur dans notre société. Notre rapport aux autres, à la nature, à la réalité économique et politique en sera transformé, l´humanité en sera changée ; chacun d´entre nous y opéra une conversion. Cette crise devient notre carême commun ! Or le carême n´a de sens qu´en vue de la victoire de Pâques : Le Christ a vaincu le désespoir du mal et de la mort. L´Espérance est permise, bien plus, elle doit nous distinguer de ceux qui l´ont perdue et qui attendent en cette heure, ô combien grave, le témoignage indispensable de notre foi.
 
Si l´heure n´est ni opportune ni vraiment mûre pour nous livrer à une réflexion plus pointue sur ce que nous sommes en train de vivre – la sagesse chrétienne nous y conduira en temps voulu et nous offrira alors de précieuses lumières – il importe tout d´abord, sous l´impulsion de l´Esprit-Saint, de ne reculer devant aucune initiative, où audace et prudence s´allient pour garantir et maintenir le lien vivant avec Dieu et entre nous tous.
 
Il me semble, en premier lieu, nécessaire de redire, certes avec douleur, qu´aucune célébration publique n´est possible jusqu´à nouvel ordre. Dans ce contexte, nous sommes invités à redécouvrir et à approfondir la valeur de la communion qui unit, au delà du contact sensible, tous les membres de l´Église. Uni au Christ, nous ne sommes jamais seuls, mais nous formons un seul corps dont il est la tête. C´est une union qui se nourrit dans la prière, mais aussi dans la communion spirituelle avec l´Eucharistie, une pratique très recommandée lorsqu´il n´est pas possible de recevoir le Sacrement. Il est, enfin, urgent d´entretenir un lien étroit entre nous tous et bien au-delà de notre communauté paroissiale avec tous ceux qui en ont besoin de notre secours quel qu'il soit. Personne ne doit sombrer, en ces jours difficiles dans la solitude, la peur et le découragement. Nous devons  veiller avec grand soin à entretenir les liens avec les membres de notre communauté, avec notre entourage immédiat et plus lointain par des appels téléphoniques, des communications par skype, en rendant des services à des personnes isolées.
 
Nos locaux paroissiaux resteront hélas fermés jusqu'à nouvel ordre, mais je reste à votre disposition en cas d´urgence au 089 50 03 840.
 
Chers paroissiens, chers amis de la paroisse, en ces temps difficiles, je vous assure de ma prière, de mon amitié, de notre communion mutuelle dans la foi au Christ vainqueur, que rien, ni même la mort, ne saurait détruire.
 
Que Dieu vous bénisse et vous protège.
Père Marc Grosstephan

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